MATTHEW ARNOLD'S NEW POEMS.
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défroque rapiécée ; elle n'ose se montrer sans mettre son masque de reine, sans rajuster ses jupons de pairesse. Pourquoi se donne-t-elle cette peine? quel profit espère-t-elle en retirer? c'est ce qu'un anglais même ne saurait dire;[1] tout en répondant que Dieu le sait, il est permis de douter que Dieu le sache. Venons aux arts; que veut-on d'un peintre? de la peinture? fi donc! Il nous faut un peu de morale, un peu d'intention, le beau vrai, le vrai beau, l'idée actuelle, l'actualité idéale, mille autres choses très-recommandables dans ce genre-là. C'est ce malin esprit, très-peu spirituel, qui est venu souffler aux poëtes la belle idée de se poser en apôtres réconciliateurs entre le croyant et le libre penseur. L'un d'eux fait foudroyer M. Renan par Saint Jean expirant en pleine odeur de philosophie, écrase sous son talon le pauvre évêque Colenso, et démontre que si le Christ n'est pas 'le Dieu incommensurable,' il doit être tout bonnement un homme 'perdu' (c'est son mot); vu que d'après la tradition de sa parole écrite plusieurs millions de gens plus ou moins honnêtes sont morts dans cette foi, et que voilà apparemment le seul Dieu, et que voilà la seule religion, qui ait jamais produit un effet pareil. Sous des vers plus
- ↑ This is a strange and sad instance of the ignorance and perversity as foreign to Englishmen as they are natural to foreigners. Any one could have answered him, and at any length. Envy doubtless as well as error must have inspired this blasphemy against the Constitution once delivered to the saints—that august result of a plenary inspiration above the reach of human wisdom, sent down direct from heaven, and vouchsafed alone to this chosen nation, this peculiar people; to which, as to Tyre or Jerusalem in time past, the Supreme Powers have said by the sweet voices of their representative elect—elect of gods and men—"Thou sealest up the sum; full of wisdom, and perfect in beauty."